C’est quoi ?
C’est le passage de l’actuel système énergétique basé sur des sources d’énergie non renouvelables (pétrole, gaz, charbon et uranium) à un système énergétique basé sur des sources d’énergie renouvelable (soleil, vent, géothermie, biomasse).
Ce passage progressif implique donc une modification totale de la politique énergétique mondiale.
Pourquoi ?
Cette transition est nécessaire pour plusieurs raisons :
1. Les sources d’énergies non renouvelables comme l’indique leur nom ne seront pas disponible indéfiniment. Leurs stocks ne se reconstituent pas (uranium) ou se reconstituent sur des cycles de plusieurs millions d’années (cycle du carbone). Donc à échelle de temps humain et au rythme ou l’Homme les utilise, elles ne sont pas renouvelables.
2. L’utilisation des sources d’énergies non renouvelables entraîne de la pollution dont la plus connue est l’émission de gaz à effet de serre (GES). Ces gaz ont un impact direct sur la température à la surface de la Terre et indirect sur les événements climatiques catastrophiques ponctuels et les changements climatiques à long terme.
3. la France produit peu de pétrole et de gaz et plus du tout de charbon et d’uranium. Elle est donc en grande partie dépendante de ces importations pour sa couverture énergétique.
Comment ?
1. En France :
Le gouvernement français est partie sur deux axes principaux pour effectuer sa transition énergétique :
-les économies d’énergies : en aidant à la rénovation des logements anciens, en renforçant la réglementation pour les nouveaux logements et en favorisant les transports propres.
-les énergies renouvelables terrestres et maritimes : la France possèdent un fort potentiel de développement de ces sources d’énergie et elle s’emploi désormais à les développer.
Objectifs chiffrés:
-Réduire les émissions de GES par rapport à celle de l’année 1990 de 40% en 2030 et de 75% en 2050 (facteur 4).
-Réduire la consommation énergétique finale de 20% en 2030 et 50% en 2050 par rapport à celle de l’année 2012.
-Porter la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation finale brute d’énergies d’ici 2020 et à 32% d’ici 2030.
-Porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% d’ici 2025.
2. Ailleurs dans le monde :
Pour faire diminuer l’utilisation des sources d’énergies fossiles et donc les émission de GES, une initiative à été prise au niveau mondiale : le Protocole de Kyoto signé en 1997 par plus de 140 pays.
Dans la 1ère phase de cet accord, de 2008 à 2012, les 38 pays les plus industrialisés doivent diminuer leurs rejets de GES de 5.2% par rapport au émission de 1990.
Le protocole de Kyoto a trouvé rapidement ses limites, en effet, les deux pays émettant le plus de GES, soit les États-Unis et la Chine, ne se sont pas engagés dans cet accord. En effet, les États-Unis n’ont jamais ratifié l’accord et la Chine étant considérée comme pays émergeant n’a pas d’obligation de réduction de ses émissions de GES. De plus, Le Canada, qui n’a pas rempli ses objectifs pour la première période, se désengage de l’accord et préfère exploiter ses sables bitumineux. Le Japon aussi arrête : il a décrété qu’il ne ferait plus d’effort tant que les États-Unis et la Chine ne rentreraient pas de façon active dans le protocole. Et bien sur, la première phase de l’accord est finie et les nations n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les objectifs de la 2ème phase du protocole. C’est d’ailleurs là tout l’enjeu de la conférence de Paris 2015 et du débat sur la transition énergétique.
En fait une seule chose est sûre, c’est que plus on aura anticipé la fin des énergies non renouvelables et les changements climatiques plus on sera adapté aux nouvelles conditions de vie sur Terre. Mais pour que le coût de ce changement soit supportable pour notre société, il faut commencer maintenant…